C’est à la fin de la guerre que Marc Garanger réalise son travail le plus remarquable : des portraits de femmes algériennes. « On était en période dite de pacification. Ce qui voulait dire : raser
les maisons isolées des fellagas pour les obliger à en reconstruire de nouvelles autour du poste militaire français. Des villages de
regroupement où chaque habitant devait avoir une carte d’identité et c’est donc moi qui ai été chargé de faire les photos. » Des photos d’identité qui sont devenues des portraits de femmes au regard digne et
fier, résistant, sans arme, à l’humiliation de la colonisation.